Najette Boularès-Bouillard

J'ai baigné dans un entourage de partage. Est-ce pour cela que très tôt je me suis dirigé vers les autres, vers ce métier une vocation pour moi. Cela est devenu le fil conducteur de ma vie tant envers les patients que leur entourage.Au fil des années j'ai pu constater que le combat de ces personnes diminuées par la maladie devenait les miennes. J'aurai pu me vêtir d'une armure pour ne pas être atteintes de ces flèches émotionnelles. Rien ne remplace la chaleur humaine et les bienfaits apportés par la douceur et la compétence qui est l'apanage de notre métier. Me voilà au soir de mon chemin hospitalier, je suis comme au premier jour, animée d'un flamboiement qui projette ses étincelles de vie vers autrui.Je donne le flambeau à d'autres. Ce brasier est nourri de l'amour et du don de soi, de tous ces gens incroyables qui sont nos confrères et consœurs. Je suis fière d'apporter ma si modeste contribution à cette flamme éternelle.