« Un manteau un peu grand pour sa taille, porté constamment sur le bras, hiver comme été, elle parlait toute seule en marchant sans arrêt, ou plutôt en ne s’arrêtant qu’à certains endroits choisis l’ayant marquée plus que d’autres. Des lieux qui devaient certainement lui rappeler des souvenirs pénibles ne représentant rien pour nous qui n’avons pas vécu ce qu’elle put endurer tout le long de sa triste vie, mais qui, pour elle, avaient une importance capitale. Chaque matin, elle quittait le quartier de la Hara, son lieu de naissance qu'elle aimait tant, pour quadriller les rues de Tunis, s’attardant comme toujours dans le quartier français de la ville. » Cet ouvrage relate l’histoire dramatique et touchante, tantôt vraie et tantôt inventée, d’une pauvre femme qui traînait à longueur de journée dans les rues de Tunis.