La prose poétique de Pierre Boullé est souvent teintée de mélancolie évoquant parfois la fin de l’avenir. Le fracas du monde, le flot événementiel toujours plus tragique, la difficulté d’être, la souffrance dans divers registres sont autant d’axes récurrents à sa démarche, mettant en scène au passage l’Ardeur, trame du vingtième Printemps des Poètes. Les abords de l’Île d’Oléron constituent en partie ce présent ouvrage. Ayant fréquenté Robert de Goulaine, furieux épigone de Jean-Pierre Brisset, Pierre Boullé n’est pas sans partager leur panthéon. Le lecteur quitte l’auteur de Négligences heureuses avec un peu de neige dans le regard.