Banlieue-dortoir, zone pavillonnaire, quartier résidentiel... autant d'appellations pour désigner ces lieux où les rêves sont morts, échoués devant l'écran d'une télé (Pierre Rapsat, Tous les rêves). Et pourtant... Pourtant l'auteur passe ici au-delà des apparences, au-delà du bitume brûlant et du métal rutilant des voitures ; au-delà des écrans plats, des cuisines équipées et des chaines stéréos ; au-delà des pelouses bien entretenues, et des haies parfaitement taillées pour emmener le lecteur avec lui, où se logent encore quelques parcelles de poésie, dans les recoins où l'œil habitué au décor ne s'attarde plus, entre sentiment de sécurité et image de façade.