« Les souvenirs sont du vent, ils inventent les nuages », disait Jules Supervielle. Pour ma part, j'ajouterais : et ces nuages apporteront aussi bien les ténèbres, la pluie et le beau temps au grand bonheur des hommes. Un tel état redonne vie à toute graine sans espoir, à toute plante fanée et à tout désert aussi vaste et aride qu'il soit. En effet, L'écho du souvenir, ce recueil de 37 poèmes, est une invite à ouvrir les portes de cette sorte de bibliothèque en somnolence (les souvenirs) qu'était la mienne, mais aussi la vôtre, afin de permettre au vent de souffler sur ces merveilleuses et/ou sombres pages de notre histoire. N'est-ce pas une belle façon d'épouser l'assertion d'Aristote ? Je le cite : « Savoir, c'est se souvenir. »