En novembre 1999, la Protection de la jeunesse enlève la petite Vickie, âgée de trois ans, à son père, qui en assume seul la garde depuis un an. La mère accuse ce dernier d’abus sexuel sur sa fille à la suite de verbalisations de l’enfant. À partir de ce moment, le père n’a plus aucun contact avec sa fille. Depuis un an, la mère se promène entre les centres de désintoxication et les hôpitaux en soins psychiatriques parce qu’elle se bat contre des problèmes de boulimie, d’anorexie ainsi que de consommation de drogues et d’alcool. De plus, elle s’est prostituée occasionnellement. En décembre 1999, Vickie, sur recommandation de la Protection de la jeunesse, est placée dans la famille maternelle sous la responsabilité de la grand-mère, qui présente elle-même des problèmes psychologiques. En janvier 2000, l’enfant est témoin de violence familiale alors que la police a dû intervenir parce que la grand-mère a tenté de se suicider. En mars 2000, toujours sous la responsabilité de la grand-mère maternelle, on découvre que la petite fille a été abusée sexuellement. À la suite de cette découverte, la psychologue experte engagée pour procéder aux multiples évaluations psychologiques presse l’organisme de sortir la fillette de ce milieu. Les procédures judiciaires dureront plus de six mois. Durant tout ce temps, le père et toute sa famille se sont sentis pris en otage par un système qui leur a semblé dépassé, inapte à porter un jugement objectif et impartial sur la situation.