La Troisième Pomme

« Bizarrement, j'avais donc fini par trouver ma place dans cet endroit conçu pour ceux qui n'ont justement plus vraiment de place en ce bas monde, et qui ne m'était absolument en rien destiné à la base. En tout cas, le très fréquentable et altruiste Jean y avait trouvé sa place. Entre mon prénom et mon statut particulier, il n’avait d’ailleurs pas fallu trois semaines à un facétieux Congolais (excusez-moi du pléonasme) pour me surnommer « Le Jeambassadeur », et ce gentil quolibet s’était bien entendu répandu, comme la gale, les punaises de lit ou toutes les bonnes blagues dans ce huis semi-clos : en un rien de temps. Dès lors, rentrer chez ma mère le soir était devenu le synonyme d'un irrépressible accès de schizophrénie. »