Comme si je vous disais un chemin de poésie menant de St-Malo à Cancale, de Colette à Ferré qui chantait en ces lieux que « la vie est là avec ses poumons de flanelle ». Une plage, les secrets de l'estran où se polit le coquillage, où s'établit la caresse d'un bois flotté, où s'amarrent les amitiés, les jeux d'enfance en mémoire future. Voici des lieux d'attache comme on dit d'un port. Se poser à écouter respirer la mer, son clapotis paisible comme ses fureurs de tempête. Mer d'hiver, mer d'été. Eau, terre, sable, rocher, immuables qui regardent nos vies passer, même si nos pas sont inventeurs du monde. Et puis rentrer au port quand sur l'écharpe des quais coulent des chants. Enfin, par les jardins, rejoindre la maison, les pieds parmi les oeillets de poète...